LOUIS XVIII (1755-1824). L.A. adressée au... - Lot 104 - Gros & Delettrez

Lot 104
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LOUIS XVIII (1755-1824). L.A. adressée au... - Lot 104 - Gros & Delettrez
LOUIS XVIII (1755-1824). L.A. adressée au comte Claude-Louis de La Châtre. Gosfield, 4 février 1809. 2 pp. 1/4 in-4. Belle et amère lettre de Louis XVIII sur l’expédition de Quiberon : « […] la lettre et la note cy-jointes sont faites pour être communiquées. Je n’ajouterai pas, surtout quand c’est à vous que je parle, que rien dans le monde ne parviendrois à me faire changer une chose à laquelle personne n’a le droit de toucher ; Je suis habitué à la persécution. Ce peu de mots doit suffire ». « J’ai eu besoin de modération pour rédiger les deux pièces ostensibles, car dans ce qui vous a été dit, tout me blesse, fond et forme. Je ne parle pas seulement du sint sur un appel à la nation, je sçais bien que si John Bull pouvoit dire son avis… mais il n’est pas donné à tout le monde de sentir la petitesse de certains moyens. Ce que je sens avec plus d’amertume, c’est l’espèce de conseil amical d’accomoder l’affaire Puisaye [le comte Joseph de Puisaye (1755-1827)] et cette douleur sur le tort que de pareille dissentions font à la cause. Existeroient-elles, si au lieu d’écouter un misérable dont les vêtemens dégouttent du sang de Quiberon et d’Auray, on eût écouté celui qui seul a le droit de parler […]. Les âmes de boue mordent sans colère, mais si Léonidas eût écouté les propositions de Xerès, on n’eût pas écrit sur le rocher des Thermopyles : Passant, va dire à Sparte que trois cent de ses enfans sont morts ici pour obéir à ses loix, et celle de l’honneur valent bien celles de Lycurgue […] ». Un long post-scriptum a été ajouté par Louis XVIII, le lendemain, avec ces mots « La nuit porte conseil » et tempère légèrement ses propos.
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