Lettre autographe signée, adressée à Juste... - Lot 646 - Gros & Delettrez

Lot 646
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Lettre autographe signée, adressée à Juste... - Lot 646 - Gros & Delettrez
Lettre autographe signée, adressée à Juste Olivier (1807-1876), écrivain poète et romancier suisse, ami de Sainte-Beuve. Cette importante lettre de 13 pages a été écrite lundi 25 (septembre 1843), elle comporte un certain nombre de ratures, corrections ou surcharges, ainsi que quelques bulles correctives par endroits. Remarquable et longue lettre adressée à son ami Olivier qui dirigeait de 1843 à 1845 la Revue Suisse dans laquelle ce texte devait paraître. Une première partie, la plus longue, est consacrée à la querelle violente au sujet de la liberté de l'enseignement. Sainte-Beuve y critique sévèrement les écarts de langage de certains partisans du clergé, fait en quelques lignes un portrait de Louis-Philippe : «... Le roi Louis- Philippe dont les idées particulières sont celles du XVIIIe siècle, mais dont la politique vise bien plutôt à la paix du présent qu'à l'avenir et aux longues pensées, n'est pas fâché de cette grande querelle qui en ajourne de plus périlleuses... Mais, en homme consommé, il est habitué à compter beaucoup sur le hasard..., il ne paraît donc pas pressé de faire pencher toute la balance du côté de son Université, cette fille bien aimée. En l'embrassant deux ou trois fois par an avec de grands témoignages dans les solennités, il est bien homme à la contenir tout doucement...» Une annotation inscrite en tête de la lettre : « Donnez ceci, écrit Sainte-Beuve, comme rédigé par un compatriote qui est au fait de Paris et qui y étudie la question religieuse, arrangez cela, s'il vous plait.» En effet, ce texte parut comme ayant été ecrit par un «compatriote», sans mentionner que ce fût Sainte-Beuve, dans le numéro d'octobre de la Revue Suisse de 1843, aux pages 670 à 675. La fin de la lettre contient des nouvelles de la vie littéraire : le nouveau roman d'Eugène Sue, «Le Juif Errant», que les journaux se disputent comme lors d'une vente aux enchères ; dans la Revue de Paris, un article de Janin sur Madame de Girardin, et dans le feuilleton des «Débats
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