Edgar DEGAS (1834 1917) [FRANCE] - Lot 2

Lot 2
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Edgar DEGAS (1834 1917) [FRANCE] - Lot 2
Edgar DEGAS (1834 1917) [FRANCE] Deux études de nu de dos Préparatoire au tableau « Les jeunes Spartiates s’exerçant à la lutte » Dessin au crayon noir sur papier filigrané Michallet Inscriptions manuscrites à la pointe sèche au recto « Jeunes spartiates s’exerçant à la lutte » « ETAR » Cachet d’atelier « ATELIER ED. DEGAS », au verso Traces de plis, piqûres et rousseurs 580 x 400 mm Provenance : -Atelier de l’artiste (cachet ovale rouge de l’inventaire de l’atelier Degas de décembre 1917 L.657) Collection Jean Pozzi (1884 1967), Vente le 6 novembre 1970, Hôtel Drouot, n°48 comme « Etude de nu pour « Les jeunes spartiates s’exerçant à la lutte » Dimensions prises à vue -Galerie Paul Prouté, catalogue « Gauguin »1972, n° 84 comme : « Etude de nu [ ] Nous sommes probablement en présence d’une étude pour « Les jeunes spartiates s’exerçant à la lutte » -Collection privée, France « Je suis coloriste avec la ligne » dira Degas de son art. Né en 1834 dans une famille bourgeoise, Edgar Degas se dirigea selon la volonté de son père, après son baccalauréat, vers des études de droit. Très vite rattrapé par son penchant pour le dessin, il entre finalement dans l’atelier de Lamothe, élève des frères Flandrin et apprenti pendant un temps auprès de Jean Dominique Ingres. Celui-ci aura ainsi sur Degas une influence décisive : « Faites des lignes, beaucoup de lignes, d’après nature ou de mémoire, et vous deviendrez un bon artiste », aurait confié Ingres à Degas lors de leur brève et unique entrevue. Après un court passage à l’école des Beaux-arts en 1855, c’est en Italie que Degas se rend finalement en 1856, à l’aube de ses 23 ans. L’Italie, Degas la connaissait bien, et ce voyage n’était pas le premier. Il avait à Naples son grand-père et une partie de sa famille, chez qui il séjournera dans un premier temps avant de s’établir à Rome et d’achever son Tour à Florence. Dans la ville Éternelle, il rencontre Gustave Moreau et suit à ses côtés les cours du soir de l’académie de France où il s’applique à la copie d’après modèle vivant. Durant ces quatre ans, Degas étudie assidûment les maîtres anciens n’hésitant pas à leur emprunter la sobriété de leur ligne. De retour à Paris, hanté par son séjour italien et les enseignements classiques, mu par son goût de la vie contemporaine, Degas rêve de réinterpréter la peinture d’histoire délaissée par ses contemporains. Ses carnets de 1856-18601863 regorgent de ces projets, dont un retiendra particulièrement notre attention, puisqu’il est l’objet même de notre étude : Les Petits filles spartiates provoquant des garçons (Fig. 1) Degas ne s’était jamais séparé de cette œuvre de jeunesse, précieux témoignage de son apprentissage en Italie, achevé vers 1860 et immortalisé dans les esquisses prodigieuses de ses carnets de croquis. Notre dessin est une étude préparatoire de la figure du jeune spartiate à l’extrémité droite de l’œuvre finale. En effet, comme l’a observé Daniel Halévy : Manque photo originale Fig. 1 Petites filles spartiates provoquant des garçons, Huile sur toile, 109,5 × 155 cm, vers 1860, The National Gallery « Le goût de l’étude a toujours été une passion pour Degas, mais aussi un danger ; il arrivait que le nombre d’études mette en péril l’œuvre même à laquelle elles étaient destinées. » En effet, les Petites filles spartiates provoquant des garçons est indissociable, de ses trois études préparatoires à l’huile et de ses nombreux croquis (au moins 37). Notre étude de jeune spartiate s’inscrit dans les prémices de l’élaboration de l’œuvre, probablement l’une des premières études réalisées pour le projet, certainement contemporaine des nombreuses autres études de nus d’après modèle vivant qu’il effectue à la villa Médicis. La simplicité des contours de la figure, limités par un linéament exact, soustrait le sujet de sa propre force, des contraintes même de la pesanteur. Degas conçoit le sujet « sous une forme extraordinairement schématique et dépouillée » que l’on peut facilement rapprocher de quelques autres de ses études préparatoires exécutées dans ses premières années, entre 1855 et 1860. (Fig.2 Fig.3 Fig.4) Manque photo originale Fig. 3 Manque photo originale Fig. 4 Manque photo originale Fig. 5 6 Gros & Delettrez8 avril 2025 Mais « à chaque pas qu’il fait vers l’esquisse définitive il la complique un peu et l’appauvrit d’autant » Cette observation de Robert Ray illustre parfaitement l’évolution du dessin de notre jeune Spartiate, au fur et à mesure des études préparatoires. Si ces trois spartiates partagent un tracé élancé, Degas sacrifie bel et bien, au fur et à mesure de son processus de création, la ligne au profit de la courbe. L’élan d’une ligne continue et glissante, naissant
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