Pendentif en cristal de roche, monté en or émaillé - Lot 10

Lot 10
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Pendentif en cristal de roche, monté en or émaillé - Lot 10
Pendentif en cristal de roche, monté en or émaillé Le centre du pendentif présente un cadre ovale mouluré en cristal de roche, abritant un Agnus Dei en cire blanche moulée. Ce cadre est orné d’une monture en or décorée d’une frise alternant oves et bâtons sur un fond d’émail noir. Une délicate cordelette d’or torsadé souligne l’ovale. De chaque côté, deux cariatides en console, sculptées dans le cristal de roche, présentent des têtes de chien portant des colliers en or finement dentelés et filigranés, sur des bustes féminins se terminant en volutes. Ces dernières reposent sur une large goutte sertie d’or à motifs de culots décorés d’émaux translucides rouges, bleus, blancs et verts. L’extrémité du pendentif se termine par une graine cannelée en or émaillé de bleu. Dans la partie supérieure, deux volutes s’enroulent dans la gueule de deux chiens aux têtes adossées. Ces dernières sont surmontées par un bouton ovoïde décoré d’une monture d’or à motifs de culots décorés d’émaux translucides rouges, bleus et verts. Au-dessus, l’anneau de suspension est fixé à une graine cannelée émaillée de bleu. Quelques sautes d’émail sur la monture du pendentif. Le verre bombé protégeant l’Agnus Dei en cire est plus tardif et sa monture porte les traces d’un forcement. Italie, probablement Milan, fin XVIe - début XVIIe siècle Agnus Dei en cire : Rome, fin XVIe - début XVIIe siècle H. : 11,4 cm - l. : 8,1 cm Bibliographie comparative : - K. Tebbe, U. Timann, T. Eser et al., Nürnberger Goldschmiedekunst 1541-1868, 3 vol., Germanishes Nationalmuseum, Nuremberg, 2007. - A. Lepoittevin, Picciolini, picolini et piccioli. La fabrique romaine des Agnus Dei (1563-1700), Archives de sciences sociales des religions, 2018 (disponible en ligne). Ce cadre en cristal de roche est à rapprocher de deux autres exemples de mêmes dimensions, probablement issus du même atelier lapidaire milanais, qui comportent des éléments sculptés comparables, tels que les têtes de chiens adossées dans la partie supérieure et des cariatides en console sur les côtés. Le premier exemple, décoré d’une monture émaillée de la première moitié du XVIIe siècle, encadre un fixé sous verre représentant, d’un côté, saint Jean Baptiste et, de l’autre, la Vierge. Il est conservé dans les collections du Philadelphia Museum of Art, aux États-Unis (inv. 1949-40-1a). Le second exemple, détourné de sa fonction de pendentif, est enchâssé dans un ostensoir en argent doré réalisé à Nuremberg, vers 1593-1602, par l’orfèvre Friedrich Hillebrandt. Il y sert de reliquaire pour la pointe de flèche de saint Sébastien. Cet objet est conservé au Fürstenbaumuseum de Würzburg. L’Agnus Dei en cire moulée présent dans notre cadre montre la figure classique de l’Agneau, orné d’un nimbe crucifère, allongé sur le Livre de l’Apocalypse et portant la bannière ornée de la Croix. La hampe de la bannière est surmontée d’une petite croix potencée. Dans la partie inférieure, on distingue des armoiries papales non identifiées sur un écu bombé. Au pourtour, on peut lire l’inscription : « ECCE. A. D. Q. T. P. M. (Ecce Agnus Dei qui tollit peccata mundi, Jean 1, 29) / G. (ou C.) A. [… ?] M. » Au revers se trouve un buste du Christ de profil, tourné vers la gauche, avec un nimbe losangé rayonnant. Une inscription au pourtour indique : « EGO SVM / DEVS N. (?) […] » et, peut-être, une date illisible sous le buste. Comme tous les Agnus Dei, il s’agit d’un médaillon réalisé à Rome dans un moule à partir de cire qui était à l’époque largement importée de Venise. Ces sacramentaux étaient ensuite bénis par le Pape lors de la Pâque. Ils portaient toujours sur la face un Agneau Pascal, d’où leur nom, mais le revers variait selon les moules. À partir du début du XVIIe siècle, la réalisation des modèles est confiée par le Saint-Siège aux plus importants orfèvres et médailleurs de la Zecca (Monnaie). Parmi les moules encore conservés, celui ayant servi à notre Agnus Dei a malheureusement disparu. Il est cependant datable du dernier tiers du XVIe siècle, probablement d’après le modèle de Proto Gacciola d’Amelia et Federico Cocciola réalisé en 1573, qui fut ensuite modifié régulièrement jusqu’à ce que Gasparo Mola crée, en 1630, un nouveau moule avec le visage du Sauveur tourné vers la droite. Notre cire peut donc avoir été moulée entre la fin du XVIe siècle et 1630. (Nous remercions Anne Lepoittevin pour son aide concernant l’Agnus Dei et recommandons également son excellente étude sur le sujet.) ___ A rock crystal pendant with enamelled gold mounts The centre of the pendant features an oval frame carved in rock crystal, enclosing an Agnus Dei in moulded white wax. The oval frame is adorned with a gold mount decorated with a frieze of alternating oval and line motif on a black enamel backgro
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