Jean-Baptiste Camille COROT (1796-1875) [FRANCE] - Lot 7

Lot 7
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Estimation :
25000 - 35000 EUR
Jean-Baptiste Camille COROT (1796-1875) [FRANCE] - Lot 7
Jean-Baptiste Camille COROT (1796-1875) [FRANCE] La ferme du Moulineau à Lormes (Nièvre), 1834 Huile sur papier marouflé sur toile. Signée en bas à droite et signée, datée 1934 en bas à gauche. 31 x 42 cm (Deux petites déchirures dans le papier) Provenance : - Don de Corot à sa nièce Marie-Louise Sennegon (1815-1836) épouse Baudot, à la date de l’exécution du tableau. - Dans la descendance de cette dernière depuis le XIXesiècle. Au printemps 1834, Corot, qui entreprend son second voyage en Italie, fait étape quelques jours à Lormes (Morvan) où vit sa nièce, Marie-Louise Laure Sennegon, dans sa ferme du Moulinot. Le 25 avril, il adresse une lettre à son ami Abel, dans laquelle il relate sa vie à Lormes et précise notamment « j’ai deux études en train. Je trouve le pays bien dans ma convenance. Seulement les feuilles ne sont pas encore venues, ce qui empêche que les sites aient toute leur physionomie (cf. Moreau Nelaton). Corot indique dans ce texte qu’il s’agit d’études et que la végétation est encore endormie. Corot revient à plusieurs reprises à Lormes, notamment en 1841 et 1842. Il exécutera une dizaine de tableaux du village, de l’église et de ses environs. Corot pérégrine beaucoup et a l’habitude de se faire héberger chez ses amis ou ses parents lors de ses voyages hexagonaux. D’une grande générosité avec ses hôtes, il leur offre parfois des tableaux : portrait de l’hôte ou de ses enfants ou vue de la maison dans laquelle le peintre est hébergé. C’est le cas pour notre tableau, qui est resté jusqu’à ce jour dans la descendance de la famille Baudot Sennegon, qui a gardé la mémoire des séjours de l’artiste. À son habitude, Corot représente la ferme sous son jour quotidien : un attelage patiente devant la porte de la grange, les fenêtres et leurs volets sont ouverts, une lavandière bat le linge dans le ruisseau en contrebas. Le métier est le même que celui utilisé pour les esquisses d’Italie : brosse rapide, légère et transparente d’où surgit la lumière, empâtements de blanc pour les murs de la ferme, étagement savant des détails qui créent la profondeur. Corot baigne la scène d’une lumière douce qui témoigne aussi de son amour du lieu et de ses occupants.
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