COCTEAU Jean (1889-1963)

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COCTEAU Jean (1889-1963)
Lettre autographe signée adressée à un journaliste, à la fin de 1943, du 36 de la rue Montpensier, dans laquelle Cocteau s'épanche sur le cinéma français. "On ne saurait récriminer le cinéma sous prétexte qu'il montrait des mauvais films. L'année 1943, malgré tous les obstacles, porte le cinéma français à un rang inconnu jusqu'à ce jour. C'est que le cinéma ne reste plus entre les mains des seuls spécialistes et que les poètes s'y mêlent. Ils ne s'y mêleront jamais assez. Du reste, les jeunes metteurs en scène ne demandent qu'à travailler avec eux et à leur faire la plus large place. L'imagerie existe depuis des siècles. Ce sont des images que la foule regarde et c'est par leur entremise que l'enfance s'exalte et prend contact avec les légendes. Le cinéma n'est autre que la forme nouvelle de l'imagerie et peut être la couleur et le relief. En donnant à cette imagerie populaire une efficacité définitive, rendront -ils encore plus émouvante les vieilles images plates et sans couleurs que deviendront nos films. Il ne faut pas oublier que nous en sommes au daguerrotype. Jean Cocteau." Cette lettre est accompagnée de 2 feuillets de notes rédigées par Cocteau, destinés très certainement au même destinataire, dans lesquelles il parle de lui à la troisième personne. Il a utilisé le même papier à lettre et parle encore de cinéma, notamment du film L'Eternel Retour de Delanoy, qu'il vient de refondre, et des films Juliette ou la Clef des Songes et Les Visiteurs du Soir de Carné
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