SAINT-SAËNS, Camille (1835-1921). Ensemble... - Lot 254 - Gros & Delettrez

Lot 254
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SAINT-SAËNS, Camille (1835-1921). Ensemble... - Lot 254 - Gros & Delettrez
SAINT-SAËNS, Camille (1835-1921). Ensemble de 4 lettres : Le Caire, Paris, et s.l. 1903 et s.l. 11 pp. grand in-4, in-8 ou in-12. -L.A.S. à « Mon cher Pierre ». S.l.n.d. 3 pp. grand in-4. Drôle et virulent courrier : Saint-Saëns critique avec tendresse les opéras-comiques, tant à la mode à cette époque. Prenant comme exemple le livret de l’opéra Djamina, il oppose la servitude du librettiste à la liberté illimitée du compositeur « Vous autres, vous êtes les esclaves du théâtre, vous avez peur du public, peur des directeurs, peur des acteurs […]. Nous autres, nous n’avons peur que d’une chose, c’est d’être mauvais […] que deviendras-tu quand arrivera l’exécution ? Tu lâcheras tout, tu trouveras les actrices excellentes, fussent-elles exécrables, du moment qu’elles seront jolies, tu trouveras la musique de ton collaborateur impossible si elle ne plaît pas au directeur, et tu ajouteras pour les ténors à succès des romances où il sera question d’oiseau qui vole, de ces romances qui me donnent envie de mettre le chanteur en cage et l’auteur à la broche, mais qui sont bissées et se vendent admirablement […] il doit y avoir des Massé en herbe quelque part […] ». -L.A.S. à une dame. Le Caire, 26 février 1903. 4 pp. in-8. Beau courrier plein de gratitude. Saint-Saëns défend la performance de Sarah Bernhardt en Andromaque […], évoque La Dame aux Camélias, la mort de la compositrice Augusta Holmès (1847-1903), etc. Passionnant. -L.A.S. Paris, « 25 avril » s.d. 1 p. in-8. À propos d’une tournée « du 15 au 30, pas davantage. Comme je repartirais pour l’Angleterre le 15 nov. […] ». -L.A.S. adressée à sa « Futile gouape [voyou en argot] ». S.l.n.d. 3 pp. in-12. Très amusant courrier « […] Je m’installe à Chatou. J’y vais vivre en ermite, arrosant mon papier à musique d’un affreux mélange d’encre combinée avec la sueur de mon front, mélange que seul Flaubert pourrait décrire convenablement. […] ». Suivent des vers spirituels. Saint-Saëns signe « Je te chatouille la plante des pieds ».
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