YOURCENAR, Marguerite (1903-1987). Ensemble... - Lot 223 - Gros & Delettrez

Lot 223
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Estimation :
300 - 400 EUR
YOURCENAR, Marguerite (1903-1987). Ensemble... - Lot 223 - Gros & Delettrez
YOURCENAR, Marguerite (1903-1987). Ensemble de 2 documents : -L.D.S. de Claude Charion adressée à Yourcenar (Vic-Fezensac, 20 novembre 1980. 2 pp. in-4), avec en marge les commentaires autographes de l’académicienne, signés « Marguerite » (1 p. in-4). Yourcenar, l’affaire Ranucci & l’abolition de la peine de mort. Passionnant courrier sur l’Affaire Ranucci. Condamné à mort et guillotiné en 1976 après que Giscard d’Estaing lui a refusé la grâce présidentielle. Ranucci fut sans doute victime d’une erreur judiciaire. Marguerite Yourcenar revient sur cette injustice dans ses entretiens publiés chez Gallimard en 1980 sous le titre Les Yeux ouverts. C’est à cette occasion qu’elle reçoit cette lettre : CC : « […] C'est le président Giscard d'Estaing qui, avec un cynisme régalien, s'est servi de la tête de Ranucci comme… il cherche à se servir de Yourcenar. Je n'ignore pas, en effet, qu'il manœuvre depuis des années pour que la première femme à être admise sous la Coupole l'y soit avant la fin de son septennat. Electoralisme oblige ! […]. Comment Yourcenar pourrait-elle être dupe du féminisme électoral de Giscard ? […] L’affaire Ranucci est un fait de société. Une société qui bafoue les droits les plus stricts de l'être humain avec d'autant plus de cynisme et de férocité qu'il est plus pauvre […] Giscard est l'héritier d'une famille qui s'est enrichie par l'intermédiaire de la Banque d'Indochine, ce qui représente bon nombre de villages brûlés, mis à sac, de crimes, de viols et spoliations de toutes sortes […] ». Yourcenar : « J’ai été d’autant plus sensible à cette lettre que J ; et moi regardions hier avec dégoût la guillotine d’Arras transférée à Bruges […]. Gallimard m’a apporté ici une cinquantaine de lettres de fous envoyées à ses bureaux. J’ai gardé seulement celle-ci qui n’est pas d’un fou […] ». - L.D.S. Petite plaisance, Northeast Harbor, Maine, U.S.A., s.d. 1 p. in-8, un morceau d’étoffe bleue fixée avec du papier collant. Petite tache d’eau sur la signature. Marguerite Yourcenar s’adresse au directeur de l’hôtel Salam à Taroudant : « Je me souviens toujours avec grand plaisir du séjour d’une dizaine de jours que j’ai fait dans votre hôtel en mars 1981, avec mon ami américain M. Jerry Wilson qui y était déjà venu plusieurs fois. ». La romancière souhaite retrouver une étoffe achetée au souk et en envoie un échantillon. Elle évoque son voyage au Maroc et le dernier compagnon de sa vie qui mourut du Sida en 1986.
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