Charles BAUDELAIRE

Lot 2
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Charles BAUDELAIRE
Copie d'une lettre de Charles Baudelaire rédigée à l'encre noire par Narcisse Ancelle, que le poète lui avait adressée de Dijon. Baudelaire s'était rendu dans la cité bourguignonne afin de participer à la rédaction d'un journal d'opposition socialiste, bien qu'aucune trace ne puisse permettre de l'affirmer. La lettre formée d'une page et de deux lignes, de format in-8, concerne l'avocat Madier de Montjau qui assurait la défense du journal, et dont Baudelaire parle en des termes peu flatteurs. L'année 1849 est une année pauvre dans la vie de Baudelaire. En effet, seules trois lettres, écrites par lui, nous sont restées et sont incluses dans sa Correspondance. Il ne fit d'ailleurs publier aucun texte, cette même année, laissant ainsi la vie du poète dans le plus grand mystère. La lettre comporte deux petits trous et des petites déchirures marginales sans gravité. «Madier de Montjau qui revenait de je ne sais quel triomphe d'avocat, je ne sais quel triomphe de procès politique, a passé par ici, il est venu nous voir. Vous savez que ce jeune homme passe pour avoir un talent merveilleux. C'est un aigle démocratique. Il m'a fait pitié! Il faisait l'enthousiaste et le révolutionnaire. Je lui ai parlé alors du socialisme des paysans, socialisme inévitable, féroce, stupide, bestial comme un socialisme de la torche et de la faux. Il a eu peur, cela l'a refroidi. Il a reculé devant la logique. C'est un imbécile, ou plutôt un très vulgaire ambitieux...» Références : Baudelaire. Lettres - 1841-1866. Mercure de France 1907. pages.16. Correspondance Générale. Tome I. Pages 113 et 114.
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