Jacques MAJORELLE (1886-1962)

Mina, marchande de piments ou Mauresque, 1918 Huile sur toile, signée, située et datée « Marrakech 1918 » en haut à droite. 80 x 65 cm Bibliographie : Félix MARCILHAC, Jacques Majorelle, ACR éditions, Paris, 1988, Reproduit p. 50 Exposition : PARIS, Galerie Georges PETIT. 1922 Mina, marchande de piments est un tableau historique et emblématique pour l'oeuvre et la vie de Majorelle. Il a en effet figuré à la première rétrospective personnelle du peintre qui s'est tenue à Paris à la Galerie Georges Petit en 1922. La galerie Georges Petit abrite dans l'entre-deux guerres les expositions des artistes contemporains alors en vogue, ainsi que des ventes aux enchères publiques prestigieuses. Cette rétrospective parisienne est donc un évènement considérable dans la vie artistique du jeune peintre : il est le fils d'un artiste célèbre et il a à coeur de prouver à son père qu'il possède un réel talent artistique. La capitale reçoit favorablement cette première rétrospective de cent tableaux (dont soixante-trois évoquent Marrakech et ses environs). A Paris, le quotidien Le Figaro titre dans ses pages artistiques « Le Maroc révélé ». L'exposition de janvier 1922 résume la première partie artistique de la vie du génial Nancéen. Après un séjour en Egypte (1910-1914) qui marque un premier contact avec la vie orientale, de graves problèmes de santé l'empêchent d'être incorporé sous les drapeaux. La carrière Marocaine de Jacques Majorelle peut commencer. Le Résident Général Lyautey, ami de Louis son père, conseille au jeune peintre à la santé fragile de s'installer au climat sec de Marrakech, cherchant par là-même à regrouper de jeunes artistes autour de la Résidence Générale. Entre 1918 et 1921, le pinceau de Majorelle se consacre exclusivement à Marrakech et à ses environs (Mosquées, Souks, Remparts, Petits métiers, Foules Marrakchis). Les portraits sont rares et font la valeur de Mina, marchande de piments (Autre portait de la même époque : Femme Berbère, Marrakech, Huile sur toil